La démocratie étouffée par l’Etat / L’étatisme, idéologie dominante en France

Comment l’État-providence est-il parvenu à étouffer la démocratie réelle et à faire de l’étatisme la religion de la majorité des Français, qui attendent tout de ce dieu laïque : la sécurité, la santé, l’emploi, la retraite, l’égalité réelle, et même une vie meilleure ?

L’évolution des idéologies en France n’a-t-elle pas favorisé l’extension indéfinie, parfois avec violence, de l’État laïque ? Le secteur public n’est-il pas cogéré par une élite politico-bureaucratique machiavélique et des syndicats dont la puissance constitue une altération de la démocratie ? Le consentement à l’impôt n’est-il pas obtenu par des stratagèmes trompeurs ? Les rapports de la Cour des comptes sont-ils suivis de réformes des entités publiques ? Le silence des politiques sur ces sujets n’est-il pas révélateur d’une démocratie en trompe-l’oeil ?

Ces dérives de la République sont clairement mises en évidence par l’auteur.

Le peuple français est désormais soumis à la dictature d’une profusion infernale de lois, de règlements, de normes et de prélèvements obligatoires, qui réduisent chaque jour davantage ses libertés. Il est irrité par cet État incapable de résoudre les problèmes les plus angoissants de l’époque : le chômage, la dette, l’immigration et le risque islamique.

Quatre risques de chaos apparaissent : la victoire d’un parti populiste, la ruine de l’économie, la possibilité d’une guerre de religion, et des révoltes contre les poussées totalitaires de l’État.

Jean BRILMAN

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Les théories de la république

D’où viennent les idéaux républicains et que signifient-ils précisément ? La république (du latin res publica : la  » chose publique « ), qui réapparaît en Europe avec la Renaissance, incarne la liberté politique contre l’arbitraire : ses grands thèmes sont le primat de l’intérêt commun sur les intérêts particuliers, le gouvernement des lois, la vertu civique. Ces idées ont été reprises, de Machiavel et Rousseau jusqu’aux théoriciens de la 3e République, qui ont élaboré un modèle républicain irréductible au libéralisme et au socialisme. L’idée républicaine est aujourd’hui au centre de nouvelles interrogations. Quelles réponses le républicanisme peut-il apporter aux difficultés des sociétés démocratiques, marquées par la crise du lien social et politique ? Doit-il se transformer dans le contexte actuel de la globalisation, caractérisé par un affaiblissement des États-nations et la montée du multiculturalisme ? À partir d’une analyse des principales théories politiques contemporaines (Rawls, Skinner, Pettit, Habermas ou encore Taylor), l’ouvrage

dégage la logique des positions en présence sur le sens et l’avenir de l’idée républicaine.

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