Le climat, la Terre et les Hommes

            Au cours de son histoire, notre Planète a connu des conditions climatiques très diverses. Comment fonctionne la machine climatique ? Qu’est-ce que le climat global ? Pourquoi et comment a –t-il changé au cours des temps géologiques ? Comment se situe le changement climatique en cours dans ce contexte géologique ? Le réchauffement en cours est marqué par des phases d’accélération et de ralentissement, et des amplitudes différentes selon les régions. Comment faire la part des facteurs naturels et des activités humaines dans ce cas récent ? A quels risques climatiques serons-nous amenés à faire face pour les prochaines décennies et les prochains siècles ?

            Les sciences du climat ont construit des méthodes d’observation, d’analyse, de modélisation et de reconstitution des climats passés qui permettent de répondre – prudemment – à ces questions. Cet ouvrage présente les acteurs du climat, leurs interactions, leurs échanges avec toutes les composantes de l’environnement terrestre, cet environnement qui est à la fois conditionné par le climat et affecte son évolution. Il en résulte un système qui génère sa propre variabilité, et peut produire des variations abruptes, comme en témoignent les climats passés. C’est également un système qui va réagir à des perturbations, qu’elles soient naturelles ou liées à l’influence humaine, avec des mécanismes très complexes de rétroactions.

 

Pascale BRACONNOT (+ Valérie Masson-Delmotte + Jean Poitou)

Le climat : la Terre et les Hommes

EDP – 2014 – 225 pages

 

 

            Voilà un livre excellent par sa documentation.

Dommage qu’il fasse référence aux rapports – fort controversés – des diplomates de l’IPCC…

 

Ce sont des apports de données factuelles qui sont présentées dans plusieurs chapitres.

Ainsi du Chapitre-1 « Le système climatique : l’atmosphère et l’océan ».

Du Chapitre-2 « Les acteurs du climat et leurs interactions ».

Du Chapitre-3 « Diversité des climats et variabilité à grande échelle ».

Du Chapitre-4 « La modélisation du climat ».

            Le couplage de la chimie et des aérosols dans les modèles de climat est encore récent, même si ces facteurs font depuis longtemps l’objet d’études à partir de couplages entre les modèles de transports atmosphériques et les modèles de chimie-aérosols. Une des raisons est que, pour représenter correctement les différentes interactions chimiques, ces modèles doivent considérer de nombreux composés transportés par la circulation atmosphérique entre les différents points de grille. Le calcul du transport de ces traceurs est coûteux en temps de calcul, ce qui ne permet pas de faire facilement des simulations longues. Des versions simplifiées ont été développées, qui prennent en compte l’ozone stratosphérique et troposphérique, ainsi que différents types d’aérosols et surtout leurs interactions avec le rayonnement solaire et les nuages.

            Dire que le système climatique est chaotique, c’est reconnaître que, si l’on modifie même très légèrement les conditions initiales, la trajectoire du système va rapidement être très différente.

 

Les modélisations utilisées jusqu’à nos jours relèvent de ce que l’on appelle « L’effet GIGO » – Garbage In / Garbage Out ; en clair : comme la plupart des « chercheurs » veulent démontrer la culpabilité de l’homo sapiens dans le changement climatique, ils introduisent des facteurs allant dans ce sens-là dans leurs modélisation. CQFD.

Du Chapitre-5 « Le réchauffement ».

Où il est confirmé que l’Arctique fond plus que connu antérieurement de vie d’homme… et que la masse glaciaire totale de l’Antarctique… croît modérément (92% du total glaciaire de la Planète).

 

Du Chapitre-6 « Les perturbations du climat, facteur anthropiques et naturels ».

 

Du Chapitre-7 « Variations passées du climat ».

            La dernière période chaude est donc enregistrée il y a environ 3,3 Ma. Elle correspond à des niveaux de concentrations en CO2 de l’ordre de 400 plus ou moins 50 ppm, et un climat global environ 2 à 3,5°c plus chaud que pendant la période préindustrielle.

Autrement dit, il a fait plus chaud sans influences anthropiques !

 

            Un climat plus chaud semble, à l’échelle géologique, plus stable. Cependant, quelques enregistrements paléoclimatiques à haute résolution suggèrent que ce constat est à nuancer. Ainsi, la variance du climat antarctique était-elle environ 30% plus élevée lors de la dernière période interglaciaire, localement plus chaude, qu’aujourd’hui. De même, il reste de nombreux points d’interrogation sur le rôle exact des variations de l’activité du Soleil et des volcans sur l’évolution du climat au cours des derniers millénaires, de l’échelle golable à l’échelle régionale. Les climats passés montrent qu’existe une part déterministe à l’évolution du climat, liée au fonctionnement énergétique autonome du système Terre en réponse à des perturbations radiatives, mais aussi une part qui dépend des réorganisations de la circulation océanique et atmosphérique, plus difficiles à prévoir…

 

            Le climat est un système complexe dont nous avons qu’une connaissance imparfaite. Les processus les plus banals comme l’écoulement des fluides ne peuvent être calculés que par des simulations numériques. Les ordinateurs sont encore très loin de la puissance de calcul qui serait nécessaire pour que l’ensemble des processus soient pris en compte au niveau le plus fondamental.

On ne saurait mieux dire… et on mesure l’impasse dans laquelle nous entraîne la « COP21 » qui se tiendra à Paris en Décembre 2015, avec son scénario univoque.

 

Censure ?

= Dans la bibliographie de la p.225, ne figurent ni « Océan et climat », pourtant considéré comme La référence, ni « L’innocence du carbone »… qui n’a pourtant pas fait l’objet de contestations depuis sa parution début 2013.

 

Renvois :

 

¤ Amy DAHAN DALMEDICO, Les modèles du futur (Climat et économie) – FW N°26.

¤ Jacques MERLE, Océan et climat – FW N°26.

¤ Laurent CABROL, Et si la Terre s’en sortait toute seule – FW N°29.

¤ Benoît RITTAUD, Le mythe climatique – FW N°37.

¤ Etienne DUBUIS, Sale temps pour le GIEC [IPCC] (Du Nobel aux affaires) – FW N°39.

¤ François GERVAIS, L’innocence du carbone – FW N°49.

¤ Katia et Guy LAVAL, Incertitudes sur le climat – FW N°49.

 

 

PhS