Pop théologie

Pourquoi Maître Yoda dit-il qu’il faut « croire » en la Force, dans La Guerre des Étoiles ? Pourquoi l’une des premières équipes de football a-t-elle choisi de s’appeler Les Corinthiens ? Pourquoi Philip K. Dick pensait-il que les premiers chrétiens vivaient encore parmi nous ? Pop Théologie suggère que c’est parce que la société du spectacle, des loisirs et de la consommation doit sa forme à la religion, et plus particulièrement à cette éthique protestant que Max Weber avait déjà repérée dans « L’esprit du capitalisme ». Loin d’être l’ultime manifestation du désenchantement du Monde, notre postmodernité relève d’un mouvement de Réveil de la foi : celui qui vit le 19e siècle se passionner pour La Réforme, cinq siècles après Luther. Ce qu’il nous faut désormais comprendre, c’est pourquoi les artistes contemporains sont des tricksters et des pasteurs, en quoi Bartleby est à la fois copiste à Wall Street et le « nouveau Christ ou notre frère à tous » selon la formule de Gilles Deleuze, et comment Nietzsche peut à bon droit se dire le plus grand des immoralistes en même temps que le premier des élus. Autrement dit : pourquoi nous sommes désormais tous des protestants, même, ou plutôt surtout, quand nous ne croyons pas.

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Économie de l’après-croissance

La croissance et le productivisme, véritables socles de nos sociétés industrielles, nous entraînent dans une consommation effrénée d’espace et de ressources et mettent la planète sur une orbite périlleuse.
Les théories économiques, qui ont alimenté ce déni de la finitude des ressources, dérivent aujourd’hui vers de nouveaux mirages tels la monétarisation des écosystèmes ou la croissance verte. Il importe de les dissiper et d’inventer une économie biophysique en phase avec les cycles de la nature, ralentie, locale et sobre de réhabiliter le geste humain en faisant appel aux basses technologies.
À la lumière de ce nouveau paradigme, la décroissance des pays riches apparaît non plus comme une fatalité ou une contrainte mais comme une nécessité éthique et physique et une voix de justice sociale et d’égalité.

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Rêves de futur

Tout change au 19e siècle : la révolution industrielle bouleverse en profondeur les sociétés occidentales. Les ingénieurs et les scientifiques multiplient les inventions et transmettent à leurs concitoyens la folie du progrès, ce mot magique qui apaise les craintes et fait rêver aux bonheurs du futur. L’an 2000 est alors une commodité, une date clé qui cristallise tous les espoirs de l’humanité en mouvement. Avec l’apparition de la locomotive, de la voiture et bientôt l’avion, les prédictions quant aux merveilles que réservent le 20e et le 21e siècle vont bon train.
De Jules Verne à George Orwell, en passant par le rêve électrique d’Albert Robida et les prophéties de H.G. Wells, ce livre convie le lecteur à un voyage au fil de prédictions parfois hasardeuses, souvent drôles et quelques fois incroyablement visionnaires. Il y croisera des prophètes, des rêveurs, des scientifiques et des idéologues qui furent tous animés par la même question : à quoi ressemblera le Monde en l’an 2000 ?

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L’espace, le pélerin et le rêve

Les avis sont partagés : l’espace, sous-entendu l’aventure spatiale, la conquête spatiale, fait-il encore rêver. Si vous posez la question à une personne occidentale qui a vécu en direct l’arrivée des premiers hommes sur la Lune, la réponse est quasiment toujours positive. Cela tient à « l’enchaînement » des causes et des réalisations, comme la mousse au chocolat pour les gourmands : une fois qu’on y a goûté, difficile de s’en passer.
D’un autre côté, il y a les désabusés qui s’intéressent de temps à autre au sujet et qui
conviennent que ce qui se passe au-dessus de nos têtes depuis 1998 n’est guère passionnant, sans doute parce que les expériences minutieuses réalisées à bord de l’ISS ne touchent pas aisément le grand public.
Et puis, il y a Mars !

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Fiscalité européenne et développement soutenable

Malgré des succès évidents dont voudraient s’inspirer bien des groupements politiques de la Terre, l’UE ne rencontre pas une adhésion sincère de la majorité de ses habitants. Les torts sont partagés mais les grands médias sont les premiers responsables ; plutôt que de mettre en valeur les réussites incontestables (paix, prospérité, démocratie, peine de mort abolie, Erasmus, Leonardo, Airbus, Ariane, Schengen, Euro, etc.), on passe son temps à chicaner « Bruxelles » qui
ne fait qu’appliquer les Traités signés par tous les gouvernants.

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La culture du ET

Depuis les années 1980, les Pays développés puis les Pays émergents sont entrés
dans l’Ère de L’Information, nom donné par consensus entre les chercheurs à ce qui fut nommée initialement « ère post-industrielle ». Correction salutaire car l’industrie – au sens premier du mot – est ce qui détermine toute prospérité telle que connue de nos jours ; simplement, l’information et son traitement sous toutes ses formes sont devenus une composante primordiale dans l’organisation du système productif central et de ses activités connexes. Sciences physiques (nanotechnologies), sciences du vivant (biologie, biotechnologies), sciences de l’information (télématique généralisée), cognition (à la recherche de l’homme augmenté). De même, avec des aspects sympathiques et d’autre nettement moins, la circulation des informations fait partie du quotidien d’une grande partie des Terriens (téléphone, tablette, Web…).

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