Générations collapsonautes

« Nous voyons la banquise fondre, les espèces disparaître, les inégalités s’exacerber : tout nous annonce que nos modes de vie sont condamnés à un  » effondrement  » qui vient. Nous savons la nécessité d’une mutation verigineuse, à laquelle nous ne parvenons pas à croire.

Comment sortir de cette hantise – sans nier sa réalité ni subir sa fascination ? En multipliant les perspectives qui dévoilent une pluralité d’effondrements déjà en cours, plutôt qu’un unique écroulement à venir. En questionnant ce « nous » de la collapsologie à partir de temporalités alternatives, d’attentions altérées, de points de vues excentrés et excentriques.

Écrit à quatre mains, ce livre s’adresse à toutes les générations collapsonautes – jeunes et moins jeunes – qui ont mieux à faire que se laisser méduser par la menace de la catastrophe à venir. Désespérées mais pas pessimistes, elles s’ingénient à accueillir et cultiver des formes de vie qui échappent par le haut au capitalisme extractiviste. Condamnés à naviguer sur les effondrements en cours, elles génèrent d’ores et déjà des arts inédits du soulèvement et du montage – dont ce bref essai encourage à hisser les voiles. »

Yves CITTON et Jacopo RASMI

Générations collapsonautes

Seuil – la couleur des idées, 2020, 272 p.

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Comment les géants du numérique veulent gouverner nos villes

La fabrique et la gestion des villes sont aujourd’hui confrontées, comme de nombreuses autres activités, au remplacement de décisions humaines par des décisions algorithmiques. Le problème, concernant la cité, est que la substitution n’est pas seulement technique et professionnelle : elle est aussi politique. Elle ne touche pas que les métiers et les emplois ; elle affecte la capacité des responsables locaux et des citoyens à penser et à porter des projets de société.

Une confrontation majeure est donc engagée entre la cité politique, matrice historique des démocraties occidentales, et la ville-service numérisée proposée par les géants de l’économie numérique que Google, Apple, Facebook, Amazon, Uber et les milliers de start-up qui gravitent autour de ces entreprises. Celles-ci ont un objectif commun : prendre des positions dominantes sur les marchés urbains (logement, transports, services municipaux) qui constituent plus du tiers des dépenses des ménages.

Si notre société a pris conscience de l’influence croissante des acteurs de l’économie numérique sur ses choix, elle hésite entre la fascination devant les promesses d’un « salut par la technologie » et la peur d’un monde placé sous surveillance généralisée. En prenant l’exemple des villes et de la démocratie locale, Jean Haëntjens nous explique que l’avenir n’est pas à espérer ou à redouter, mais à conquérir.

Jean HAETJENS

Comment les géants du numérique veulent gouverner nos villes – La cité face aux algorithmes

Le premier essai qui pose la question du rôle et de l’influence des GAFA dans la cité

Rue de l’échiquier, 2018, 155 p.

Cette note de lecture, reproduite ci-dessous, a été éditée par Futuribles et écrite par Frédéric Weill :

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« Logistique Bretagne 2040 » : c’est parti !

« Logistique Bretagne 2040 » : l’Observatoire Régional des Transports de Bretagne (ORTB) lance sa prospective avec ses membres et s’est adjoint les services de Futurouest & Stratys. Mercredi 23 octobre : une 1ère journée pour « planter le décor » de l’état des … Lire la suite

Ireland says « yes » !

            Le mariage pour tous adopter en Irlande (Eire) par référendum : inattendu, un peu peut-être, surprenant, sûrement pas pour qui observe les mutations des sociétés sous l’angle prospectif, c’est-à-dire en assemblant des facteurs qui, pris séparément semblent peu porteurs, alors que combinés ils vont faire apparaître des futuribles, des futurs possibles. Il y aura alors rupture, discontinuité, bifurcation…

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Crise mondiale : en route vers le monde d’après

La crise financière et économique que connaît la Planète depuis deux ans marque la fin de l’ordre mondial établi après 1945. En 1989 le « pilier soviétique » s’est effondré et nous assistons actuellement à la décomposition accélérée du « pilier occidental », avec les USA au cœur du processus de désintégration.
Après deux décennies passées à vivre dans le mythe d’une « histoire finie » dans laquelle notre camp occidental se serait imposé universellement, il nous est presque impossible d’imaginer « un monde d’après » dans lequel les évolutions du jour ne seraient pas déterminées à Washington ou Wall Street, dans lequel l’Anglo-américain ne serait pas nécessairement synonyme de modernité et dans lequel le Dollar ne serait plus roi.
Comme dans l’Europe de l’Est d’avant 1980, ni nos médias ni nos élites ne sont actuellement capables de nous aider à « imaginer l’inimaginable », trop occupés qu’ils sont à tenter de nous faire « oublier l’inoubliable », à savoir, les effets socio-économiques dévastateurs de la crise à travers toute la Planète.
Ce livre tente de combler ce manque d’anticipation de nos dirigeants et de nos élites en proposant une vision concrète de l’avenir de la France, de l’Europe et du Monde à l’horizon 2020.

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La Menace Fantôme : les industries culturelles face au numérique

          Pour retrouver le chemin de l’innovation et de la croissance, les entreprises du secteur culturel doivent renoncer à leur posture monolithique. Entrer dans le monde hybride qui est désormais le nôtre plutôt que dresser de vaines murailles réglementaires.
En permettant à la multitude de participer à la création et au partage des savoirs, internet a aboli la frontière entre producteurs et consommateurs de biens culturels, et développé de nouveaux modes de création de valeur.
Massivement adoptées par les individus, les nouvelles pratiques instaurées par le web 2.0 ne menacent pas l’existence du cinéma, de la musique ou des livres – aucun média n’a jamais tué ses prédécesseurs –, mais elles remettent en cause les logiques économiques qui ont dominé ces métiers jusqu’à présent.
Loin de céder au catastrophisme ambiant, cet ouvrage propose quelques clés pour faire face à l’incertitude, pour apprendre à naviguer selon les nouvelles lois du monde numérique et à en relever les défis.

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Variations autour d’invariant

             Invariant, invariance, invariabilité, invariablement et invariable ont des antonymes ayant une source commune : variable venant de vair du latin varius moucheté, tacheté, bigarré surtout en parlant de la peau ; une terre arrosée en surface ; au sens moral : varié, divers, inconstant, irrésolu ; couleur indécise des yeux neutralisant l’opposition bleu-marron et correspondant à bleu-gris ou gris-bleu ; bigarré pour un tissu, une fourrure ; changeant, luisant pour l’acier ; fourrure d’un écureuil le petit-gris aux couleurs variées ; une personne inconstante, variable.

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Invariants et invariables

                                                           Exploration à deux voix

Lors du démarrage des travaux d’un E.P.E – Exercice de Prospective Exploratoire -, tout praticien engage les personnes qui vont participer activement au Groupe Exploratoire pluridisciplinaire à prendre connaissance d’une base de données croisées entre ce que possède déjà l’organisme demandeur et ce que possède du fait de ses propres recherches et travaux le consultant d’un cabinet ad hoc. La base de données comprend notamment des invariants, c’est-à-dire des éléments qui seront pris en compte dans l’élaboration des scénarios alternatifs, contrastés et comportant parfois des éléments ou des fragments communs, mais qui, a priori ne changeront pas de nature, d’intensité ou de forme à l’horizon choisi, c’est-à-dire entre 10 et 30 ans maximum du point de départ.

  

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